Oblivión
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 EVA — Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus

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AuteurMessage
Eva Peterson

Eva Peterson


Messages : 15
Date d'inscription : 13/02/2013
Crédits : Nicoteen ;

SPOTLESS MIND
Âge: 28 ans
Métier: Vendeuse dans une librairie et illustratrice de livres pour enfants
Dossier d'Oblivion:

EVA — Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus Empty
MessageSujet: EVA — Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus   EVA — Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus EmptyVen 15 Fév - 12:52

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    KILLING LIES.
    NOM, PRÉNOM(S) : Eva Peterson, son nom de jeune fille, qu'elle a repris après la procédure puisqu'elle a oublié qu'elle avait été mariée un jour. Techniquement, elle est censée s'appeler Eva Simons.
    SURNOM(S) : Son prénom est suffisamment court pour qu'on ne cherche pas à lui donner de surnoms.
    DATE DE NAISSANCE ET ÂGE : 28 ans - née le 29 mai 1984
    PROFESSION : illustratrice de livres pour enfants, peintre ratée et employée dans une librairie, parce qu'il faut bien payer les factures
    GROUPE : Patients
    NATIONALITE : Britannique, même si sa grand-mère maternelle était Française et s'échinait à l'appeler Éva


    BLUE VALENTINES.

    Le coeur serré, Eva posa ses yeux bleus sur les cartons qu'elle avait empilés dans un coin. C'était fou, comme la vie d'une personne pouvait tenir dans quelques boîtes. Elle en avait déjà donné pas mal des cartons, déjà. Il y avait ceux qu'elle avait ramenés à Oblivion et qui contenaient les objets qui lui rappelaient le plus ceux qu'elle voulait effacer. Et puis il y avait ceux qu'elle avait donnés à ses beaux-parents, estimant qu'ils devaient garder des souvenirs même si elle renonçait elle-même à toutes ces années passées avec leur fils. Bien entendu, elle s'était bien gardée de leur expliquer quelle était son intention, exactement. Il y avait ceux qui, pour beaucoup, étaient remplis de vêtements destinés à diverses associations caritatives. Autant que quelqu'un les porte. Et enfin, il y en avait un qu'elle enverrait vendredi, quand tout serait en route. Pour sa sœur, au cas où, parce que malgré toutes les démarches qu'elle avait effectuées pour faire effacer de sa mémoire son mari et son fils, Eva doutait encore. Il n'y aurait pas de retour en arrière possible, une fois que tout serait passé. Parfois, souvent, elle se demandait si elle n'agissait pas sur un coup de tête. Tout était trop radical. Elle oublierait tout : leur rencontre, leur premier baiser, la naissance d'Elliot. Tout. Mais, en même temps, chacun de ses moments ne faisait que lui renvoyer l'image de leur cercueil qui s'enfonçait dans la terre. Leur absence, le vide qu'ils laissaient dans son existence. Plus que tout, la culpabilité qu'elle avait d'être encore en vie, à peine blessée quand ils étaient morts et enterrés. Elle ne pouvait plus continuer ainsi, à être hantée par leur souvenir, rongée par le remords, à se maudire de s'en être sortie. Tout effacer, recommencer à zéro, c'était la meilleure solution. Mais c'était lâche, terriblement lâche, au point qu'elle ne parvenait plus à se regarder dans une glace, qu'elle fuyait tout contact avec ses proches de peur qu'ils comprennent la machine qu'elle avait enclenchée, ce qu'elle allait faire. Un mot, un regard suffirait certainement à la faire flancher, et à empoisonner le reste de son existence.

    Seulement, les divers rendez-vous et autres délais légaux étaient passés, et voici qu'elle était à la veille de son intervention. La suite était simple : un cachet à prendre le soir, aller se coucher normalement, puis tout oublier. Ni plus, ni moins. Enfin, elle serait libérée de ce poids qui lui pesait sur le cœur, sur tout son être. Elle ne se rappellerait même plus d'avoir été amoureuse, d'avoir porté un enfant, de les avoir tués. C'était tragique et, en même temps, c'était la seule issue qu'elle voyait. Elle ferma donc un nouveau carton qu'elle posa sur les autres, plia le suivant et poursuivit son horrible tâche : nettoyer l'appartement de tous les souvenirs de David et Elliot. Vers quatre heures du matin à peu près, il ne lui restait rien d'autre que cette alliance qu'elle n'avait jamais pu se résoudre à enlever. Après un bref soupir, elle commença à tirer dessus, puis se leva pour se rendre jusqu'à l'évier de la cuisine pour se savonner la main, tenter de faire glisser la bague qui s'accrochait, comme pour lui rappeler que ce qu'elle faisait était mal. Comme un énième souvenir de David qui s'accrochait. Un sanglot se brisa soudainement dans l'appartement silencieux. Et elle ne put rien faire d'autre que laisser les larmes couler pendant de longues minutes, avant de se reprendre, s'acharner quelques secondes encore sur l'anneau qui finalement, glissa sans difficulté le long de son doigt. Tout comme demain, sans doute, à la même heure, le dernier souvenir disparaitrait, paisiblement, sans trop d'encombres.


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    WISHFUL SINFUL.

    « Eva ? C'est une employée agréable. Elle est souriante, aimable, attentive, ponctuelle... Depuis qu'elle travaille ici, je n'ai jamais eu à me plaindre et, quelque part, j'ai dû m'attacher à elle. Toujours est-il que j'ai été vraiment affecté quand j'ai appris son accident, le décès de son mari et de leur fils. Elle a été absente un moment, et, à son retour, bien entendu, elle était... différente. Comme absente. Le regard vide, moins enjouée... On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, j'en suis conscient et, à vrai dire, je ne savais pas comment me comporter avec elle. Jusqu'à ce que je reçoive cette lettre il y a quelques mois, qui m'expliquait qu'elle avait tout effacé. La démarche m'a surpris, c'est quand même assez radical... Mais le fait est que les résultats sont là ! C'était un peu comme si j'avais de nouveau face à moi cette même fille qui avait passé la porte de ma librairie pour la première fois, pas celle qui tentait désespérément de survivre à la mort de ses proches. » — SON PATRON

    « Eva, elle a toujours été posée, presque réservée, rêveuse, parfois trop idéaliste à mon goût, fragile, un peu hippie, même. Ça rendait nos parents fous, cette attitude je-m'en-foutiste qu'elle avait parfois, l'air hautain qu'elle prenait face à leurs remarques. Sa relation avec David l'a aidée à se poser, et, quelque part, à prendre de l'assurance. Et puis, elle a eu Elliot. Très franchement, si vous m'aviez dit cela il y a six ans, je vous aurais ri au nez : ma sœur, je ne la voyais pas mère, elle n'était pas assez responsable... C'est pour ça que je ne comprends pas qu'elle ait pu effacer tout ça, tirer un trait sur tout ce qu'ils ont pu lui apporter, en bien comme en mal. Bien sûr, elle s'était persuadée qu'elle était responsable de cet accident et la culpabilité la rongeait. Mais... en même temps que leur mort, elle a aussi oublié la personne qu'elle était devenue. Beaucoup diront qu'elle revit. C'est vrai, bien sûr. Ce que je vois, moi, surtout, c'est qu'elle est redevenue une adulte paumée, pas très bien dans ses baskets et qui vivote comme elle peut. » — SA SŒUR

    « Si je devais décrire Eva ? Je dirais que c'est une fille qui ne parle pas beaucoup, mais n'en pense pas moins. Vous savez, elle est du genre à rester en retrait et à observer un peu tout le monde avant de se décider à ouvrir la bouche ou s'intégrer. Sauf que, si quelqu'un lui déplaît, en général, elle s'en tient à cette opinion. Elle a tendance à penser que les choses importantes se ressentent, plutôt qu'elles se disent alors, ouais, ce n'est pas une grande bavarde, surtout quand il faut faire part de ses sentiments ou autres conneries du genre. Elle a toujours été patiente, appliquée : quand elle se lance dans quelque chose, elle va jusqu'au bout, s'y met à fond. Depuis qu'elle a eu cette opération par contre... je la trouve plus lunatique, elle sort plus facilement de ses gonds et, en même temps on dirait qu'elle est sur la défensive. » — UNE AMIE

    TELL ALL THE PEOPLE.

    QUEL EST VOTRE RAPPORT A L'ENTREPRISE OBLIVION ?
    « Il y a un an encore, je vous aurais dit que j'étais de ceux qui ne comprenaient pas qu'une telle entreprise puisse exister. Je veux dire : effacer de sa mémoire, de son existence une personne ? Ça me semblait aberrant. Mais, comme on dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et, quand les souvenirs négatifs prennent le pas sur ceux plus agréables, alors, il est sûrement préférables de tout effacer, tout remettre à zéro pour avancer. C'est la chance que Oblivion offre alors, disons que je compte bien la saisir. »
    PAR QUEL BIAIS AVEZ-VOUS DÉCOUVERT SON EXISTENCE ?
    « Je ne sais plus vraiment. Dans les journaux, les débats au sujet de l'éthique d'une telle procédure, la publicité que vous faites. Je connais Oblivion depuis un moment et je m'étais jurée de ne jamais passer cette porte. »
    QU'ALLEZ-VOUS EFFACER ?
    « Mon mari, David. Mon fils, Elliot. »
    POUR QUELLE(S) RAISON(S) ?
    « Ils sont morts, à cause de moi. Et je ne peux pas vivre avec ça... cette culpabilité. La douleur. Leur souvenir qui plane partout autour de moi. »
    QUE PENSEZ-VOUS DE CETTE PROCÉDURE ?
    « Je préfère ne pas y penser. J'aime pas trop l'idée qu'on trifouille dans mon cerveau mais... disons que c'est un mal nécessaire. J'ai juste envie que ça soit passé, sans avoir à me préoccuper de comment vous allez vous y prendre. »

    SI VOTRE PERSONNAGE EST VICTIME D'EFFETS SECONDAIRES, PRÉCISEZ-LES ICI :
    Si, à première vue, l'opération a été un succès pour Eva, elle commence à avoir des sortes de flash quand elle est éveillée, des souvenirs décousus, des images qu'elle ne comprend pas, des voix qui résonnent dans son appartement trop grand et trop froid à son goût. Et puis, il y a toutes ces incohérences dans ses propres histoires, ou celles des autres, les regards désolés qu'on lui lance parfois, les sourires gênés. On dirait qu'elle devient folle et que personne n'ose lui dire.

    WHERE NOBODY KNOWS.
    PRÉNOM ET PSEUDO : JANE◊SMITH
    OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? Sur Bazzart
    AVATAR : Clémence Poésy
    UN MOT A DIRE ? EVA — Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus 309181304
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