So long, Marianne.

BUFFYS- ON TUMBLR.

KILLING LIES.
NOM, PRÉNOM(S) : Baker, Marianne. On ne fait pas beaucoup plus commun.
SURNOM(S) : Marianne n'est que rarement surnommée et s'en porte plutôt bien.
DATE DE NAISSANCE ET ÂGE : 15 Septembre, elle est âgée de 25 ans.
PROFESSION : Photographe.
GROUPE : Les effacés.
NATIONALITE : Tout ce qu'il y a de plus anglaise (et de lointains ancêtres allemands).

WISHFUL SINFUL.
▷ Marianne est plutôt lunatique, si bien qu'il est extrêmement difficile d'anticiper ses réactions. Quelque chose pourra la ravir un jour comme la mettre dans une colère noire un autre. Avec elle, on ne sait jamais sur quel pied danser. Lorsqu'elle est de bonne humeur, elle peut se montrer tout à fait sympathique, mais ce qui semblerait un rien la rendra exécrable.
▷ Elle n'est pas rancunière une seule seconde. Dès que les choses ont été dites, pour elle, tout va bien. Elle a aux relations humaines un rapport assez rationnel, comme s'il suffisait de s'excuser pour arranger les choses. Et puis, si les choses ne peuvent être arrangées, on se dit au revoir et c'est tant pis.
▷ C'est parfois une véritable gamine. Le genre à chanter fort (et faux) pour ne pas entendre des mots qu'elle refuse d'écouter, à répondre complètement à côté parce qu'elle n'a pas prêté attention à ce qui était dit, voire à faire un scandale pour aller tel film et pas un autre.
▷ Il faut savoir que Marianne se lasse assez vite de tout. Sa décoration change régulièrement, tout comme sa coupe de cheveux (elle a ainsi été blonde, rousse, châtain, eu les cheveux courts, longs, lisses, bouclés...), sa garde-robe, et tout un tas d'autres choses. Et le fait est qu'il en va un peu de même avec les êtres humains : elle n'aime pas fréquenter toujours les mêmes personnes, il lui faut du changement et constamment de nouvelles rencontres.
▷ Marianne peut devenir très virulente lorsqu'il s'agit de défendre ses convictions. Elle est d'une nature relativement tolérante, mais ne peut s'empêcher de clamer haut et fort ce qu'elle pense.

TELL ALL THE PEOPLE.
« Je l'ai appelé, mais il n'a pas répondu. Ca m'a surprise, parce que Paul, c'est vraiment le genre de personne qui est constamment collé à son téléphone, alors forcément je m'attendais un peu à ce qu'il décroche et lance un "salut" blasé, comme d'habitude. Seulement il ne l'a pas fait, ni cette fois là ni les quatre autres. Je suis allé chez lui, mais il n'y avait son coloc, Mickey. Je sais pas bien pourquoi on l'appelle Mickey, c'est pas du tout son vrai prénom. C'est un des nombreux trucs complètement stupides qu'ils trouvaient marrants, je crois. Donc, Mickey m'a d'abord dit que Paul voulait plus me voir, qu'il fallait que j'arrête d'essayer de le voir, que j'arrête de l'appeler. Il a pas mis longtemps avant de me dire ce qu'il s'était vraiment passé. Vous voyez, Mickey, ça n'a jamais été vraiment un type à qui on peut confier un secret, pour la simple raison qu'il est incapable de mentir. Ca le dépasse, il est à chaque fois rongé par les regrets et finit par lâcher le morceau, sans qu'on ait rien à dire. J'étais donc plantée là, à attendre l'explication. Et il m'a tout raconté. Apparemment, Paul avait décidé de m'effacer de ses souvenirs après que j'ai refusé sa demande en mariage, quelques jours plus tôt. Il faut dire que c'était quand même une drôle d'idée. Je ne savais pas qu'on pouvait effacer les gens de sa mémoire, comme ça. Une fraction de seconde peut-être, je me suis dit que j'allais faire pareil, mais finalement non. Je trouve ça ridicule, et un peu lâche aussi. Je suis donc rentrée chez moi, je lui en ai voulu pendant quelques jours. Je ne comprenais pas qu'il ai pu simplement effacer ces trois années en une simple opération. Et puis Allie est arrivé, avec les souvenirs de Paul, je crois. C'est complètement surréaliste, comme situation, Je ne sais même pas si c'est possible. Et puis au final, j'aime bien Allie. Quand je suis avec lui, j'ai un peu l'impression de retrouver Paul. C'est peut-être complètement immoral mais après tout, ce n'est pas entièrement ma faute, je veux dire, c'est pas comme si je l'avais vraiment voulu, vous voyez. Enfin, ce n'est pas la question. Le fait est que Paul m'a effacée et qu'un beau matin, Allie a débarqué, avec des souvenirs vieux de trois ans. Je n'allais pas lui claquer la porte au nez. »

WHERE NOBODY KNOWS.
PRÉNOM ET PSEUDO : Mariko, prénom et pseudo.
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? Ca, c'est une excellente question!
AVATAR : Kirsten Dunst.
UN MOT A DIRE ?

Marianne ouvre les yeux sur la pièce où elle passe les jours et les nuits depuis quelques temps déjà. On entrouvre les stores et elle pousse un grognement agaçé. « Tu t'es encore endormie là hier soir. » Elle lève les yeux vers celle qui l'a interrompue dans son sommeil. C'est Norah, la propriétaire. Effectivement, elle s'était encore endormie au magasin alors qu'elle voulait finir quelque chose, et s'était retrouvée à développer quelques photos, classer des dossiers, ranger l'arrière-boutique. Finalement, elle s'était aperçue à quatre heures qu'il était temps de dormir, mais elle n'avait pas le courage de rentrer chez elle. Tant pis, elle dormirait là, encore une fois.
Ces derniers temps, Marianne évite son appartement, parce qu'elle n'est pas à l'aise là-bas, alors elle dort à la boutique. C'est le seul endroit où elle se sent bien, son refuge. C'est idiot et ce n'est pas son genre, parce qu'elle n'est pas vraiment sentimentale. Mais cette fois, c'est différent, il l'a effacée comme ça, du jour au lendemain. On n'efface pas les gens sur un coup de tête, c'est tout. Ca ne se fait pas. Et il y a Allie, qui est arrivé des souvenirs plein la tête, des souvenirs qui n'existent même pas. Au milieu de tout ça, Marianne ne sait plus où elle en est, alors elle reste au magasin.
« Il est huit heures, je venais ranger un peu avant d'ouvrir, mais apparemment tu t'en es chargée ! Tu veux un thé ? » Lui propose Norah. Marianne se redresse sur la chaise qui lui a occasionnellement servi de lit et acquiesce d'une voix encore endormie. Marianne se lève et passe une main dans ses cheveux, comme une ultime tentative pour avoir une coiffure digne de ce nom. Elle se regarde rapidement dans un miroir installé là et soupire. « Alors, pourquoi t'es restée là ? » Marianne regarde Norah, surprise. Elle ne s'attendait pas à cette question, bien que légitime. Elle hausse les épaules. « Je me suis endormie ici hier soir, c'est tout. » Norah fait un geste affirmatif de la tête mais n'est pas tout à fait dupe. Marianne sait que ce n'était pas une raison valable. Cela fait désormais trois jours qu'elle a adopté le magasin de photo comme sa cachette, sans réellement savoir de quoi - ou de qui - elle se cache.
« Tu devrais rentrer chez toi aujourd'hui, te reposer. » Marianne regarde Norah et un instant, a envie de lui dire que non, elle ne rentrera pas chez elle, pas encore. Mais le ton de la propriétaire est sans appel et c'est sans enthousiasme que Marianne attrape ses quelques affaires et quitte la petite boutique. Elle traverse la ville à pieds jusqu'à chez elle parce qu'elle n'a aucune envie de rester cloîtrée là-bas en solitaire pour l'instant.

Presque une heure de déambulations s'est passée quand elle arrive devant sa porte d'entrée. A peine entrée, Marianne s'affale sur le canapé et ses pensées sont instantanément dirigées vers Paul. C'est devenu un réflexe, une manie gênante dont il va falloir s'en départir. Elle pense ensuite à Allie, dont elle n'a pas eu de nouvelles depuis quelques jours maintenant, parce que son portable n'avait plus de batterie et elle n'est pas repassée ici depuis. Ca l'arrange, parce qu'elle ne sait toujours pas comment se comporter avec lui. Elle a hésité au début à lui expliquer clairement quelle était son hypothèse - on lui avait inculqué les souvenirs de Paul - mais il lui semble parfois que la situation est pour le mieux et qu'elle n'a qu'à se comporter normalement avec lui.
Si Marianne passe le plus clair de son temps à réfléchir à cette question, elle est, à ce moment, trop fatiguée par sa courte nuit pour pouvoir y songer, et s'endort rapidement.